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le 02/01/96 : Une trentaine de membres d'une Secte du nord des Philippines s'est barricadée depuis 5 jours en attendant "la fin du monde". Ne voyant rien venir à l'échéance, fatidique pour eux, ces adeptes de la Communauté chrétienne pentecôtiste internationale ont décidé de rester ensemble jusqu'à la mort. Composé pour l'essentiel d'adolescents, ce groupe de 30 personnes est armé et dirigé par un lieutenant de l'armée membre de la secte. Ils auraient cessé de s'alimenter et "attendent la mort" selon les observateurs. Les autorités sont très inquiètes et tentent de parlementer pour amener à sortir de leur isolement les fidèles de cette secte apocalyptique qui pourraient semblent-ils mettre à exécution leur menace de suicide tant leur déception de ne pas avoir vécu la fin du monde est grande. le 18/12/95 : Boris Eltsine avait prévenu des risques de "guerre civile", si les communistes remportaient les élections. Résultat, les communistes sont largement en tête avec 22 % des voix, tandis que l'ultra-nationaliste Jirinovski ne réalise qu'un tout petit score tout comme le parti gouvernemental Notre Maison Russie. Face à ses résultats désastreux pour lui, le numéro un russe est apparu moins inquiet mais tout aussi ferme sur ses positions. "Rien, ni personne ne le forcera à abandonner les réformes " a t-il déclaré. Une élection très suivie par les russes puisque pas moins de 60 % des inscrits sur les listes électorales russes ont participé au renouvellement de la Chambre Basse du Parlement, la Douma. le 18/12/95 : Franz Vranitzky, le Chancelier Autrichien remporte les législatives anticipées avec 38% des voix pour son parti le PSD. Le très populiste JÜrg Haider n'a pas réalisé la percée attendue tout en se maintenant à un score de 22% des suffrages. Les socialistes sortent donc vainqueur en Autriche, tandis que l'extrême-droite essuie un vrai recul.  12/12/95 - "Je déclare la ville de Naplouse libérée pour toujours " . Devant des milliers d'habitants en liesse, le secrétaire général de l' Autorité palestinienne, Tayeb Abdelrahim avait bien conscience de prononcer des mots historiques. C'est en effet hier soir que les derniers soldats israëliens ont quitté en douceur la plus grande ville de Cisjordanie et ses 130 000 habitants, après 28 années d'occupation. Une évacuation secrètement avancée de 48 heures, par crainte d'incidents violents. Quelques 1200 policiers palestiniens venus de la ville autonome de Jéricho sont venus remplacer les Israëliens. Selon un de leurs chefs, " la passation de pouvoirs a été très rapide, dans le calme et l'ordre. " Beaucoup d' habitants ont appris la nouvelle alors qu'ils étaient déjà couchés. Ils sont tout de même descendus dans les rues en... pyjama et robe de chambre. Et ont pris d'assaut les bâtiments de l'administration militaire israëlienne pour y planter le drapeau palestinien noir-rouge-vert-blanc. Un drapeau qui flottait bientôt sur les devantures de toutes les boutiques, avec l'effigie du chef de l' Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat. Feu d'artifice, tirs au pistolet, klaxons en continu, défilé de scouts palestiniens.... L'événement a été largement fêté. " Nous allons continuer notre coordination avec le gouvernement israëlien pour appliquer l'accord de paix de façon précise et honnête ", a déclaré Yasser Arafat. Et Tayeb Abdelrahim de renchérir : " Aujourd'hui, c'est Naplouse, demain Bethléem, Ramallah, puis Hébron et enfin Jérusalem. " Kalkiliya, Bethléem et Ramallah sont déjà programmées d'ici à la fin de l 'année. En effet, depuis l'assassinat le 4 novembre du Premier ministre Itzhak Rabin, Israël a accéléré le transfert de 6 villes de Cisjordanie. Le but : ouvrir la voie aux premières élections générales palestiniennes, le 20 janvier.
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le 18/12/95 : Mano Dayak, chef de la rébellion touarègue au Niger est mort vendredi lors du crash de l'avion qui le transportait dans les sables du Ténéré avec également à son bord une des supposées éminences grises des réseaux giscardiens, Hubert Lassier. La thèse de l'attentat est privilégiée par les rebelles touarègues qui ont bouclé la zone de l'accident en attendant des experts français. L'envoyé français à Niamey conclue lui à l'accident et demande aux proches de l'ex-chef des "hommes bleus du désert" de "ne pas raconter n'importe quoi". L'Union douanière avec la Turquie entrera en vigueur à partir du 1er janvier. Ce pays expérimentera une forme inédite d'union avec les Quinze qui revient à le faire entrer dans le Marché unique européen sans pour autant lui donner voie au chapitre ou à la libre circulation des personnes. le 14/12/95 : Ca y est. Le Parlement européen a donné mercredi son feu vert à l'accord d'union douanière signé avec la Turquie le 6 mars dernier. Le traité a été ratifié à une large majorité. Sur les 528 eurodéputés (sur 626) ayant pris part au vote, 343 ont voté pour, 149 contre et 36 se sont abstenus. Un front de refus hétéroclite Les Grecs, les Verts, les députés d'extrême droite, le groupe de Philippe de Villiers, les communistes et une partie des socialistes se sont opposés à l'accord. Pour des raisons différentes. L'extrême droite redoute l'ouverture de l'Union à une nation musulmane ; les Villiéristes luttent contre le libre échange généralisé ; les socialistes protestent contre les violations des droits de l'homme en Turquie ; les Verts soutiennent qu'aucune perspective d'adhésion d'Ankara n'est prévue et les Grecs y sont opposés à cause de l'occupation du nord de Chypre par les troupes turques. Un front de refus hétéroclite donc, qui n'a pas suffi à empêcher la signature du traité. Pourtant, les Quinze furent longtemps hostiles à cet accord en raison du respect souvent aléatoire des droits de l'homme en Turquie. Les résolutions votées par Strasbourg exigeant que la Turquie rentre dans le rang des démocraties ne sont cependant pas restées sans effet : la Constitution, datant du coup d'Etat militaire de 1980 et la loi anti-terroriste ont été modifiées. "Realpolitik" Mais c'est dans la libéralisation des échanges que les Quinze placent le plus leur espoir. Les milieux économiques, confrontés aux contraintes du libre échange pourraient ainsi faire pression sur le gouvernement de Tansu Ciller afin que cesse l'onéreuse guerre contre les Kurdes. La Turquie a déjà du renoncer à sa barrière douanière et adapter sa législation aux standards européens. L'Union douanière bénéficiera d'abord aux Quinze qui pourront vendre moins cher des produits de meilleure qualité. Mais beaucoup craignaient qu'un rejet de l'union ne fasse le lit des islamistes fondamentalistes et des militaires, les principaux opposants. Si l'économie turque ne devient pas très vite compétitive, l'union douanière pourrait alors avoir un effet déstabilisant et favoriser la montée de l'islamisme. Nathalie Perrier |